Le Cornas

De la monnaie au blé                         En 1349

Jusqu’en 1349, le Rhône constitue une réelle frontière car le Dauphiné n’est pas encore rattaché à la France. De fait, les vins de la région de Cornas, comme tous les vins de la région du Vivarais (Ardèche) sont essentiellement commercialisés dans l’arrière pays, sur la rive droite du Rhône, et ce, grâce aux muletiers qui franchissent les montagnes en direction du Gévaudan, du Velay et jusqu’en Auvergne. Le vin sert alors de monnaie d’échange contre le blé de ces contrées. Les guerres de religions puis les lourdes taxes  à Lyon et Mâcon furent encore un frein pour monter à Paris Le nom Cornas signifie "terre brûlée", en celte.

Le muscat de Beaumes-de-Venise

Les abeilles et le pape                          En 1348

 Déjà au 1er siècle, Pline l’ancien écrivait dans son « histoire naturel »: « le muscat est cultivé depuis longtemps à Beaumes et donne un vin doux remarquable, Les vignes apianes ont reçu ce surnom des abeilles qui en sont très friandes ». Le Pape Clément V, amateur de vin et d’agronomie fit planter une large « muscadière » sur les coteaux de Beaumes-de-Venise. Il créa la 1ère production officielle de Muscat de Beaumes de Venise du Comtat Venaissin.

« Philosopher, c’est apprendre à mourir. »

Michel de Montaigne

La pomme de terre

La papa inca

7 millénaires av. J.C.

 Près de Lima (Pérou), des archéologues ont retrouvé des vestiges de tubercules cultivés datant de 9000 ans. Puis sa culture pris de la hauteur pour s’établir dans l’altiplano, à 4000 m d’altitude, sur les terres bordant le lac Titicaca. Chaque année, les prêtres du temple du soleil de Cuzco, capitale de l’empire inca, déterminaient le jour précis où la terre serait ensemencée des plants de papa, nom de la pomme de terre. Ce moment-clé du calendrier inca donnait lieu à de grandes cérémonies publiques en l’honneur d’Axomama, la déèsse-mère des papas. Aujourd’hui encore, au Pérou, le 30 mai est un jour de grandes festivités célébrant la papa. On dit qu’il y aurait autant de variétés que de jours dans l’année.

Les fruits confits d’Apt

Les confitures sèches                                En 1348

En 1348, Clément VI donna la charge d’écuyer en confiseries au confiseur aptésien, Auzias Maseta. En 1365, les consuls d'Apt offrirent des fruits confits, dits alors « confitures sèches », à Urbain V. Dans les années 1650, Madame de Sévigné compara la ville d'Apt à un « chaudron de confitures ». En 1752, la commune d'Apt ne comptait que six pâtissiers confiseurs. La ville d'Apt est considérée comme la capitale mondiale du fruit confit.

L'armagnac,

les commerçants hollandais,                                              en 1348

déjà connu au 12ème, la pratique de la distillation a ses 1er textes et s'accentue en Armagnac, dans le Gers, grâce aux hollandais, qui en font une très forte demande au 14ème. c'est la 1ère région a développer une production régulière d'eau-de-vie.

Le vinaigre

l'anti peste,                                      en 1348

La crainte que représente la peste y est aussi pour beaucoup : cette "grande faucheuse" réapparaît en 1348 et revient frapper régulièrement une population affaiblie par la crise économique et les guerres. Les médecins n'ont guère à lui opposer qu'un régime interdisant les épices – dont le caractère échauffant est supposé favoriser la corruption des humeurs – et recommandant le vinaigre qu'on utilise "à toutes les sauces" : en bain de bouche, en instillation nasale, sur une éponge placée devant les narines, et bien sûr dans l'assaisonnement des plats.

Le boconett

L'après-peste                                       En 1348

Le 17 janvier, à la St-Antoine, une tradition est célébrée à Grimentz, en Suisse. La tradition du Boconett remonte à 1348 lorsque la peste a fait son apparition. 3 jeunes filles échappèrent étrangement à cette épidémie qui décima la population. Elles avaient emmené leur bétail au-dessus de Saint-Jean. On raconte que le bouc installé dans l’écurie située sous leur chambre tua le microbe. Ce n’est qu’à son retour que le trio constata qu’il était le seul à survivre. Pour remercier Dieu de l’avoir épargné, il instaura une distribution annuelle, une part du fromage de l’alpage de Torrent sera prélevée pour être offerte aux enfants, de leur naissance jusqu’à leur 1ère communion.

La confiture de groseilles de Bar-le-Duc,

du soleil en pot,                                            en 1344

Les traces datées les plus anciennes sont du milieu du 14ème (1344) et du début du 15ème siècle (Comtes de Longeville, Robert de Bar) c’est un produit de luxe car le sucre est très rare. Au 16ème Marie Stuart la compare à un rayon de soleil dans un pot. Marque déposée en 1994.

Le beurre salé de Bretagne

Un roi qui fait son beurre                  En 1343

La Bretagne est le pays par excellence du beurre salé. On utilisait le sel pour des raisons de conservation. Mais, en 1343, le roi Philippe VI de Valois généralisa dans presque tout le royaume la taxe sur le sel, la gabelle. Le prix du sel augmenta fortement, alors pour faire des économies, les paysans délaissèrent le beurre salé pour le beurre doux. La Bretagne, exempt de la gabelle, resta au beurre salé.

« Le problème avec le monde, c’est que les gens intelligents sont pleins de doutes, alors que les imbéciles sont pleins de certitudes. »

Charles Bukowsky

Le bleu de Gex

Le Dauphiné français                                 En 1343

Le Dauphiné est cédé à la couronne française par Humbert II, des émigrés arrivent et le bleu du Haut-Jura ou de Gex ou de Septmoncel naît, Issu des techniques de fabrication fromagères des moines de l’Abbaye de Saint-Claude. Au XVIe siècle, le Bleu de Gex était le fromage préféré de Charles Quint, alors Maître de la région.

Le biscuit de Savoie

le maître-queux d’Amédée VI,                                              en 1343

le biscuit de Savoie aurait été réalisé par Pierre de Yenne, le maître-queux d’Amédée VI de Savoie (pas encore française), depuis la ville d’Yenne en est la gardienne. Cependant, d'autres sources indiquent que le cuisinier et maître queux du comte était Jean de Belleville, originaire de Tarentaise, et à l'origine de la recette. il aurait été présenté à l'Empereur, Charles IV de Luxembourg en 1358, de passage en Savoie, à l'occasion de son entrée dans la cour du château, lors du banquet.

Les vins des papes

les papes d'Avignon,                                          en 1342

Clément VI succède à Benoît XII, moine cistercien, il s'approvisionne en vin de Beaune et remplace celui d'Arbois par celui de St-Pourçain, ne favorisant pas les vins du Rhône. Ce fut néanmoins sous le pontificat de Clément VI, en 1344, que le premier terroir connu de Châteauneuf-du-Pape fut répertorié. Il était dit Vieille Vigne. Innocent VI apprécia fort le Châteauneuf autant blanc que rouge, au cours de son pontificat. Aux vins de ses prédécesseurs, il ajouta ceux de Pont-Saint-Esprit, Bellegarde, Rochefort-du-Gard, Villeneuve-lès-Avignon et Tavel (Prieuré de Montézargues)

Savigny-lés-Beaune

Arnaud de Villeneuve                                   Vers 1340

L’histoire raconte que l’évêque d’Autun possèdait une vigne appellée « serpentine » au 13ème siècle. Le vignoble passa dans différentes mains du clergé: l’Abbaye de Cîteaux, les moines de Maizières, le chapitre de Beaune, les Sires de Vergy, sans oublier les ducs de Bourgogne.le château de Svigny fut construit vers 1340 par Jean Frôlois, maréchal de Bourgogne et cousin du duc Eudes IV de Bourgogne. En 1477, après la mort de Charles le téméraire, le seigneur de Savigny se rallie à Marie de Bourgogne mais voit son château démantelé suite à la perte du siège de Beaune. Il sera reconstruit 2 siècles plus tard.

La rhubarbe

Uniquement en remède

Au 1er siècle

Les Grecs et les Romains reconnaissaient à la rhubarbe une valeur thérapeutique. Au 1er siècle, Dioscoride, un botaniste et médecin grec avait indiqué qu’elle provenait d’au-delà du Bosphore (Turquie). Quant à la rhubarbe de Chine, elle arriva dans le bassin méditerrannéen vers le 10ème siècle sous forme de rhizomes. Ces framents végétaux étaient acheminés depuis l’Extrème-Orient par des marchands persans et arabes par la route de la soie. Jusqu’à la fin du Moyen-âge, elle ne servait que de remède.